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Psyllium blond

PLANTAGO OVATA ou ISPAGHUL

Le psyllium était déjà utilisé par les Égyptiens plus de dix siècles avant J.-C. pour ses vertus laxatives. Les graines de psyllium sont récoltées à partir de plusieurs plantes de la famille des plantaginacées telles que le Plantago ovata (psyllium blond) le plus intéressant au niveau médical, Plantago afra et Plantago arenaria (psyllium noir). Ce sont des herbes annuelles de petite taille à tiges dressées. Elles sont principalement cultivées en Inde et en Iran (psyllium blond), ainsi que dans le bassin méditerranéen et au Moyen-Orient (psyllium noir). Le nom psyllium est tiré du grec « psyllia » qui signifie puce, faisant allusion à la petite taille de la graine.

En phytothérapie, on utilise les graines. Elles sont très riches en mucilages, qui sont des polysaccharides capables d’absorber jusqu’à huit fois leur volume en eau. Les mucilages constituent le principe actif majeur des enveloppes des graines de psyllium, appelées téguments, qui en contiennent entre 20 et 30 %.

CARACTÉRISTIQUES

En 1999, l’Organisation mondiale de la santé a considéré les graines de psyllium ou le son de ces graines comme « un laxatif capable de restaurer et maintenir un transit régulier lors de constipation chronique, d’assurer le traitement des constipations au cours de la grossesse, ou lors d’affection comme le syndrome du côlon irritable ou la diverticulite. Le psyllium est également indiqué pour l’obtention de selles molles lors d’hémorroïdes, ou de chirurgie anorectale ».

Il présente de nombreux effets bénéfiques pour la santé.

PROPRIÉTÉS

  • Effets sur la constipation :

Les mucilages contenus dans le psyllium permettent de lutter contre la constipation en retenant l’eau des aliments digérés, ce qui permet de ramollir les selles.

Une étude randomisée réalisée en double aveugle menée auprès de 170 patients a comparé l’efficacité du psyllium (5,1 g deux fois par jour) au docusate sodique (100 mg deux fois par jour) dans le traitement de la constipation idiopathique chronique. Les résultats ont montré que le psyllium est plus efficace que le docusate sodique pour ramollir les selles, et a une plus grande efficacité laxative globale chez les sujets souffrant de constipation idiopathique chronique (MCRORIE & al., 1998).

L’effet du psyllium (3,5 g 2x/jour) a aussi été comparé à celui du polyéthylène glycol (PEG) dans une étude réalisée sur 126 patients atteints de constipation fonctionnelle chronique. Après deux semaines de traitement, le nombre hebdomadaire moyen de selles est passé de 1,18 au départ à 8,48 dans le groupe PEG et de 1,33 à 5,71 dans le groupe psyllium. Le traitement a permis de retrouver des selles normales chez 87,3% des patients du groupe PEG, pour 66,7% des patients du groupe psyllium. Il n’y avait pas de différences significatives concernant les taux d’amélioration pour les flatulences, les douleurs abdominales, les efforts de défécation, et la douleur entre les deux traitements (WANG & al., 2004).

Une autre étude a été réalisée chez 70 patients atteints de constipation, pour comparer l’efficacité d’un traitement à base de mélange de fibres solubles/insolubles ou de psyllium 5g 2x/jour administré pendant 4 semaines. Le mélange de fibres et le psyllium ont une efficacité similaire pour améliorer la constipation et la qualité de vie (ERDOGAN & al., 2016).

  • Syndrome du côlon irritable :

Une étude contrôlée et randomisée a été réalisée sur 275 patients atteints du syndrome du côlon irritable pour déterminer l’efficacité de l’augmentation de la teneur alimentaire en fibres solubles (psyllium) et insolubles (son). Les patients ont été traités pendant 12 semaines avec 10 g de psyllium ou10 g de son ou 10 g de placebo (farine de riz). Après trois mois de traitement, le psyllium entraine une réduction significative de la gravité des symptômes du syndrome du côlon irritable. A l’inverse, le son ne montre aucun bénéfice clinique pertinent, et aggrave même les symptômes chez certains patients (BIJKERK & al., 2009).

  • Effets hypocholestérolémiants :

Le psyllium diminue le taux de LDL de 9,2 à 13 % après 6 à 8 semaines de traitement (ANDERSON & al., 1999 ; SIERRA & al., 2002). Cela peut s’expliquer par sa capacité à fixer les graisses, empêchant ainsi leur passage dans le sang.

  • Effets bénéfiques dans le diabète de type 2 :

Le psyllium réduit la glycémie globale et post-prandiale de respectivement 11 et 19,2 % après 8 semaines d’administration (PASTORS & al., 1991  ANDERSON & al., 1999).

Une étude a été réalisée sur 20 patients diabétiques de type 2 traités durant 6 semaines à l’aide de psyllium (14 g par jour). Après l’ingestion d’un petit-déjeuner test, l’absorption du glucose diminue de manière significative de 12,2 % en présence de psyllium. Cette réduction est associée à une diminution de 5% des taux d’insuline. Le taux sérique d’hémoglobine glycosylée, un marqueur de risque de complications de diabète à long terme, diminue de 3,8 %. Le taux sérique de peptide C, qui est le reflet de la quantité d’insuline que l’organisme est capable de produire, augmente de 14,9 %. En outre, l’excrétion urinaire de glucose sur 24 h diminue de 22,5 %. Le psyllium réduit également les taux de cholestérol total et de LDL (diminution de 7,7 et 9,2%, respectivement), et d’acide urique (10%) (SIERRA & al., 2002).

Le psyllium augmente la satiété, diminue l’index glycémique du repas. Par conséquent, il possède des effets bénéfiques pour le contrôle du poids chez les enfants et adolescents obèses (MORENO & al., 2003).

Une étude en simple aveugle et randomisée a été menée pour identifier les réponses métaboliques et hormonales post-prandiales après différents types de repas (riches ou pauvres en fibres) consommés par 16 volontaires. Il a été mis en évidence qu’un repas enrichi en fibres de psyllium (23 g) diminue les concentrations sériques d’insuline et de glucose, d’insuline, de ghréline et de peptide YY (PYY) dosées deux heures après les repas par rapport aux autres types de repas. De plus, la sécrétion de PYY est prolongée par rapport aux autres repas pauvres en fibres (KARHUNEN & al., 2010).

  • Effet potentiel sur le microbiote fécal :

Une étude a été réalisée sur 12 chevaux recevant un supplément de psyllium pendant sept jours. Les matières fécales ont été collectées durant une période de 29 jours, avant, pendant et après le traitement. Des analyses de microbiote ont été menées par séquençage d’ARN ribosomal 16S. L’administration de psyllium joue un rôle bénéfique en améliorant la diversité microbienne (MIENALTOWSKI & al., 2020).

Pour un intestin au sommet de sa forme, pensez au psyllium !

Produits Miloa concernés :