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Hyperthyroïdie

SAVEZ-VOUS QUE :

L'hyperthyroïdie est une maladie de la glande thyroïde qui localisée dans le cou de chaque côté de la trachée. C’est la maladie endocrinienne la plus fréquente chez le chat âgé. Les chats atteints ont en moyenne 13 ans. Il n'y a pas de prédisposition de race ou de sexe.

L'hyperthyroïdie est causée par une surproduction d'hormones thyroïdiennes. Ces hormones interviennent dans le métabolisme général et dans la régulation de la température corporelle. Si la thyroïde sécrète trop d'hormones, tout le métabolisme s'emballe. L'hyperthyroïdie est généralement causée par des nodules sur la glande.

Ils sont difficiles à localiser précisément puisque la thyroïde est disséminée le long de la tachée et qu’elle a plusieurs localisations. Le tissu thyroïdien peut être notamment dispersé dans le thorax, en particulier au niveau médiastinal.

SIGNES CLINIQUES

Les symptômes de l’hyperthyroïdie évoluent de manière insidieuse et progressive. Les principaux motifs de consultation sont la perte de poids, la polyphagie (le chat mange beaucoup), une polyuro-polydipsie (le chat boit beaucoup et urine beaucoup) ainsi que de la diarrhée et des vomissements. Le chat peut aussi paraître agité, nerveux voire devenir agressif. À l’inverse, le chat peut être faible ou léthargique lorsque la maladie est déjà avancée. Son poil est terne, piqué.

La thyroïde n’est pas palpable chez un chat en bonne santé mais elle le devient dans 90 % des cas chez le chat hyperthyroïdien.

DIAGNOSTIC

À l’examen clinique, plusieurs critères de suspicion peuvent orienter le diagnostic :

  • Amaigrissement ;
  • Présence d’un goitre (90% des cas) ;
  • Hyperactivité ;
  • Polyuro-polydipsie ;
  • Troubles digestifs comme les vomissements et les diarrhées et des troubles cardiaques (tachycardie, souffle cardiaque, bruits de galop).

L’analyse sanguine permet de réaliser des dosages hormonaux, notamment la mesure de la concentration basale en thyroxine, T4 totale. Si le taux de T4 totale est trop élevé, le diagnostic d’hyperthyroïdie peut être établi. Mais certains cas sont douteux, dans les limites de la norme. Dans ces cas, d’autres analyses sont demandées comme le dosage de la T4 libre ou de la TSH (thyroid-stimulating hormone produite par l’hypophyse dont le rôle est de stimuler la production d’hormones par la thyroïde).

D’autres anomalies lors de l’analyse sanguine peuvent être présentes comme un taux d’hématocrite trop élevé (50% des cas), une numération de la formule sanguine modifiée dite « formule de stress », une augmentation modérée des enzymes hépatiques.

L’analyse urinaire peut, elle aussi, être perturbée. On a, dans ce cas, une diminution de la densité urinaire (dilution des urines) et de la protéinurie (présence de protéines dans les urines). L’échographie de la thyroïde permet de visualiser la présence de petits kystes et parfois le caractère unilatéral ou bilatéral de l’atteinte. Mais cette méthode ne permet pas d’exclure une localisation ectopique de la thyroïde.

La scintigraphie est la technique de choix tant pour le diagnostic que pour l’orientation du traitement de l’hyperthyroïdie féline. En effet, c’est la seule technique qui permet d’identifier avec certitude tous les nodules sécrétants et d’orienter le diagnostic vers un adénome ou un carcinome thyroïdien.

TRAITEMENT

Il existe trois types de traitement de l’hyperthyroïdie féline :

  • Le traitement médical à base de substances antithyroïdiennes. Ces substances bloquent la synthèse des hormones thyroïdiennes. Ce traitement doit être pris à vie et il a l’avantage d’être réversible. Les effets secondaires ne sont pas rares. Le traitement doit être régulièrement adapté. Un suivi toutes les 2 à 3 semaines les 3 premiers mois est conseillé. On y ajoute une alimentation restreinte en iode (pas de poisson ni produits issus de la mer). Attention, cela n’empêche pas la prolifération tumorale de la thyroïde ;
  • Le traitement chirurgical consiste en l’exérèse du tissu thyroïdien à l’origine de la super production d’hormones. Il est curatif et définitif si on arrive à retirer l’entièreté du tissu concerné, ce qui n’est pas toujours possible. Si la zone à l’origine de la super production est trop importante, la chirurgie est impossible puisqu’il y a un risque d’hypothyroïdie et d’hypoparathyroïdie. Il est nécessaire de réaliser une scintigraphie pré opératoire pour définir la zone concernée ;
  • La radiothérapie métabolique est la destruction ciblée des nodules sécrétants par injection d’iode radioactif. Ce traitement est curatif chez 90-95% des chats traités après une administration. Mais il est peu disponible puisque peu de centres le réalisent. Il nécessite une hospitalisation de plusieurs jours pour que l’animal ne soit plus radioactif et il a un coût non négligeable.

 

Docteur Isabelle de Grand Ry
DMV | GPCert In Small Animals Surgery
Centre Vétérinaire de l’ETOIL
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