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Palmarosa

CYMBOPOGON MARTINII

Le palmarosa Cymbopogon martinii est une plante herbacée de grande taille qui appartient à la famille des Poaceae. Elle est originaire de l’Inde et du Népal. Il est parfois appelé géranium des Indes en raison de ses fleurs en panache ressemblant à celles du géranium. L’odeur de ses feuilles et de ses fleurs rappelle une senteur proche de celle de la rose.

CARACTÉRISTIQUES

Le palmarosa est utilisé en médecine indienne traditionnelle depuis des millénaires pour ses vertus toniques, antiseptiques et cicatrisantes.

Il contient des composés chimiques divers incluant des alcools monoterpéniques (70 à 85 % de géraniol), des esters tels que l’acétate de géranyle (7 à 9%), des monoterpènes et des sesquiterpènes. Son huile essentielle présente de nombreux effets bénéfiques.

PROPRIÉTÉS

  • Effets antibactériens :

L’huile essentielle de palmarosa présente un effet inhibiteur sur de nombreuses bactéries Gram-négatives et Gram-positives, incluant notamment Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis, Enterococcus faecalis, Salmonella Enteritidis et Escherichia coli. C’est le géraniol qui est responsable de cet effet antibactérien à large spectre (MURBACH TELES ANDRADE & al., 2016).

Le géraniol isolé du palmarosa présente également un effet inhibiteur sur des souches d’Escherichia coli entérotoxinogènes (DUBREUIL, 2013).

De plus, l’huile essentielle de palmarosa et le géraniol présentent une activité antimicrobienne contre Propionibacterium acnes sans moduler la réponse immunitaire des lymphocytes T helper (Th) 1 et Th17 stimulés par cette bactérie. Ceci est intéressant car ce micro-organisme encore appelé Cutibacterium acnes est associé à la pathogenèse de l’acné (ANDRADE & al., 2016).

En outre, ils induisent une modification du protéome bactérien, affectant le contenu protéique nécessaire à la survie et à la croissance bactériennes. Par ailleurs, ils présentent un effet anti-inflammatoire dans les kératinocytes en stimulant la production d’interleukine-10 (MURBACH TELES ANDRADE & al., 2018).

  • Effets antiparasitaires :

L’huile essentielle de palmarosa présente un effet antiparasitaire in vitro contre des trichostrongylidés provenant de moutons naturellement infectés (95 % Haemonchus contortus et 5 % Trichostrogylus spp.). Elle présente un effet inhibiteur de ces parasites démontré dans différents tests dont l’éclosion des œufs, le développement larvaire, l’inhibition de l’alimentation et la migration de la gaine des larves (KATIKI & al., 2011). Ils montrent un effet antiparasitaire in vitro contre le nématode Caenorhabditis elegans (KUMARAN & al., 2003).

  • Effets antifongiques :

L’huile essentielle de palmarosa présente un effet antifongique à large spectre in vitro. Elle inhibe notamment la croissance e Tricophyton (T) rubrum et de Microsporum (M) gypseum avec des concentrations minimales inhibitrices inférieures à celles de la griséofulvine, du kétoconazole et du fluconazole. En outre, elle présente un effet antifongique contre Aspergillus (A) flavus, A. niger, A. fumigatus, Microspoum audouni, M. nanum, Tricophyton mentagrophytes, T. verrucosum et T. violaceum (DELESPAUL & al., 2000 ; PRASAD & al., 2010). Elle réduit les activités des enzymes élastases et kératinases d’Aspergillus fumigatus et de Trichophyton rubrum. Ceci est intéressant car on sait que la production d’élastases et de kératinases est impliquée dans la pathogenèse des infections à Aspergillus et Tricophyton (KHAN & AHMAD, 2011).

Elle montre un effet antifongique in vitro sur différentes souches de Candida albicans, avec un effet supérieur au fluconazole et à l’amphotéricine B sur les souches résistantes (KHAN & al., 2012). Par ailleurs, l’eugénol présente une activité antibiofilm vis-à-vis de Candida albicans. Cette efficacité est supérieure à celle de l’amphotéricine B et du fluconazole (KHAN & AHMAD, 2012).

En outre, elle présente une efficacité in vivo contre les lésions de mycose superficielles induites chez le cobaye. Elle réduit la rougeur cutanée, la sévérité des lésions et l’apparition de dermatophytes lorsqu’elle est appliquée sur la peau (PRASAD & al., 2010).

  • Effets anti-cancéreux :

Le géraniol présente des effets anti-cancéreux in vitro et in vivo sur différents types de cancer.

Il diminue le développement du cancer du côlon induit par la diméthylhydrazine in vivo chez le rat. Il réduit le nombre de foyers de cryptes aberrantes totales et augmente le niveau d’apoptose dans le côlon (VIEIRA & al., 2011).

Le géraniol inhibe également la croissance tumorale de cellules de cancer pulmonaire in vitro, simultanément à une induction de l’apoptose in vivo (GALLE & al., 2014).

En outre, le géraniol possède des propriétés antiprolifératives in vitro dans des lignées de carcinome hépatocellulaire (GALLE & al., 2020). Ses effets anticancéreux sont en partie liés à son activité anti-angiogénique dans les tumeurs (WITTIG & al., 2015).

  • Effets anti-inflammatoires :

L’huile essentielle de palmarosa et le géraniol exercent une action anti-inflammatoire et immunomodulatrice en augmentant la production d’interleukine-10 dans les monocytes humains cultivés in vitro (MURBACH TELES ANDRADE & al., 2014).

Le géraniol présente un effet anti-inflammatoire dans des macrophages activés au lipopolysaccharide (LPS) in vitro en inhibant de nombreux médiateurs pro-inflammatoires : il inhibe la production d’oxyde d’azote et de prostaglandine E2 de manière dose-dépendante, il diminue les niveaux d’expression géniques et protéiques de la cyclooxygénase-2 induits par le LPS, et réduit l’activation du facteur nucléaire κB (SU & al., 2010).

En outre, le géraniol diminue l’activation des neutrophiles humains mesurée par la réaction d’adhérence induite par le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-a) in vitro (ABE & al., 2003).

Produits Miloa concernés :